Un biais cognitif est une cause, une raison, une justification ou une explication possible et envisageable entraînant un décalage ou entrave au raisonnement logique. En d’autres termes, c’est une distorsion d’une information au niveau cognitif c’est-à-dire au niveau des processus mentaux liée principalement à la connaissance. Les biais cognitifs sont nombreux, passionnants et surtout omniprésents.
Étant donné l’ensemble des sciences concernées (comme par exemple : la mémoire, le raisonnement, le langage, l’apprentissage, la résolution de problèmes, l’intelligence, la perception, la prise de décision ou encore l’attention) par la cognition, vous pouvez aisément imaginer les conséquences positives ou négatives en termes de persuasion.
Plongeons, dès maintenant, ensemble :
Pourquoi est-il nécessaire de comprendre, connaître et maîtriser les biais cognitifs ?
Les biais cognitifs comportementaux, de croyance et de prise de décision
Les biais cognitifs de mémoire ou liés à des erreurs mémorielles
Pourquoi est-il nécessaire de comprendre, connaître et maîtriser les biais cognitifs ?
Que vous soyez coach, consultant, thérapeute, formateur, entrepreneur ou encore prestataire de service, vous ne pouvez pas vous passer du marketing.
L’une des clés du marketing repose sur la bonne connaissance client. Celle-ci passe notamment par une connaissance approfondie de la psychologie humaine afin d’avoir une vision pragmatique pour persuader tout en apportant un maximum de valeur.
Les biais cognitifs comportementaux, de croyance et de prise de décision
1. L’effet d’ambiguïté
C’est la tendance à éviter et à fuir : les options pour lesquelles le risque est trop élevé ou les informations trop insuffisantes.
Exemple : les personnes qui veulent acheter une maison et qui préfèrent le prêt à taux fixe plutôt que le prêt à taux variable.
2. L’effet d’ancrage
Ce biais cognitif pousse les personnes à prendre une décision basée sur la première impression. La première information constitue un point d’ancrage qui conditionne les suivantes.
Exemple : la personne qui arrive à un entretien en retard aura de fortes chances qu’on lui colle l’étiquette du retardataire.
3. L’anthropocentrisme
La tendance à considérer l’être humain comme l’entité clé la plus marquante de l’univers.
Exemple : les pucerons qui sont considérés comme des nuisibles parce qu’ils détruisent les cultures alors qu’ils font partie de la chaîne alimentaire ce qui veut dire qu’il joue un rôle prépondérant.
4. La personnification ou l’anthropomorphisme
La tendance à considérer que d’autres entités et notamment les animaux, les plantes ou encore certains objets ou des phénomènes comme étant des entités qui possèdent des caractéristiques humaines, des émotions et des intentions.
Exemple : les personnes qui attribuent aux chiens des sentiments et réactions humains.
5. Le biais d’attention
Notre attention est reliée à nos émotions. Plus les émotions sont fortes plus nous portons attention.
Exemple : les parieurs lors des courses de chevaux.
6. Le biais de substitution
Il se produit lorsqu’un jugement intuitif, automatique et spontané remplace un jugement lié à une réflexion ou à une analyse complexe.
Exemple : une personne interrogée sur le degré de joie dans sa vie amoureuse qui va répondre à la question en fonction de la relation actuelle avec son conjoint et de ses pensées du moment.
7. Le biais d’automatisation
C’est la propension à privilégier les résultats issus d’une machine ou d’un système automatisé au détriment de décisions issues de systèmes non automatisés.
Exemple : ceux qui misent tout sur le GPS sans réfléchir quitte à tourner en rond.
8. Le biais de disponibilité
Le biais de disponibilité ou l’heuristique de disponibilité correspond à la tendance à surestimer la valeur des informations immédiates sous prétexte qu’elles sont encore fraîchement inscrites dans la mémoire.
Exemple : la personne qui meurt de soif qui aperçoit un verre posé sur la table et qui se jette dessus pour l’engloutir (parce que verre d’eau rime avec épanchement de la soif) sans se demander si ce liquide est dangereux pour sa santé.
9. La cascade de disponibilité
Un mécanisme d’auto persuasion qui fait en sorte qu’une croyance collective obtienne de plus en plus de plausibilité grâce à la répétition constante et croissante au sein d’une discussion publique.
10. L’effet retour de flamme
La capacité d’une personne à rejeter les preuves claires, évidentes et logiques pour ne garder que sa croyance initiale, surtout si elles contredisent sa vision de départ.
11. L’effet de mode
L’effet Bandwagon, qui se traduit par le fait de sauter dans le wagon, se caractérise par un comportement, une attitude et une croyance basés sur le fait qu’un grand nombre de personnes l’a adopté.
Exemple : vous avez forcément des exemples d’attitudes de moutons de Panurge, pas vrai ?
12. L’oubli de la fréquence de base
Également appelé la négligence de la taille de l’échantillon, ce biais repose sur la tendance à ne pas prendre en compte ou à oublier la fréquence de base de l’occurrence d’un événement quand on cherche à déterminer une probabilité. Ce qui pousse à, bien souvent, surévaluer cette même probabilité.
13. Le biais de croyance
Celui-là repose sur la constitution d’hypothèses et de prise de décision basées sur le souhait, le désir et l’envie (la conclusion attendue) au lieu de tenir compte de la rationalité, de la vérité et de la réalité.
Exemple : si une personne offre des fleurs à son conjoint cela peut être suspect et s’il n’en offre pas cela peut être perçu comme une forme de désintérêt.
14. L’effet Benjamin Franklin
C’est le principe de réciprocité qui repose sur le fait qu’une personne aura plus de chances de retourner une faveur à une personne si elle en a reçu une en amont.
Exemple : la technique des personnes qui vous font déguster des échantillons offerts pour vous inciter à acheter le produit testé. Je vous invite à (re)découvrir mon article sur le sujet :
Influence, persuasion, manipulation et fromage (les 6 principes)
15. Le paradoxe de Berkson
Également appelé le parti pris de Berkson ou l’erreur de Berkson c’est la tendance à mal comprendre et mal interpréter les expériences statistiques comportant des probabilités conditionnelles. Pour faire simple il a lieu quand une observation faite sur deux groupes paraît vrai alors qu’il n’y a pas de lien direct.
Exemple : une personne qui pense que les hôpitaux privés sont de bien meilleure qualité que les hôpitaux publics et vice versa.
16. Le biais de l’angle mort
Aussi connu sous le nom du biais de l’angle mort de polarisation ou encore le biais de la tâche aveugle, il se nourrit du fait que nous sommes certains que les biais cognitifs sont davantage présents chez les autres que chez nous.
17. Le biais de rationalisation
Également appelé rationalisation post-achat, ce biais nous pousse à être convaincu et persuadé via des arguments (pseudo) rationnels que nos décisions d’achats effectuées sont bonnes pour nous rassurer.
18. L’illusion des séries
Elle se caractérise par le fait et la tendance à voir ou à percevoir à tort des coïncidences ou des signes du destin dans des données liées au hasard. Cela s’explique essentiellement par la sous-estimation de la variabilité des évènements de l’esprit humain dans une série aléatoire.
Exemple : cette fameuse loi des séries appréciée par les casinos. Un grand nombre de personnes va s’abstenir de parier sur un évènement qu’ils considèrent très peu probable.
Qui joue ces 6 chiffres au loto : 1-2-3-4-5-6 ?
Les gens vont plutôt jouer une combinaison aléatoire de ce type : 23-12-69-7-2-21.
Et pourtant la probabilité de sortir est la même.
19. Le biais d’atténuation de compassion
Ce biais se caractérise par l’incitation et le conditionnement des individus en les poussant à avoir une certaine prédisposition qui contribue à adopter un comportement avec bien plus de compassion pour un très petit nombre de victimes identifiables plutôt que pour un grand nombre de victimes totalement anonymes.
Exemple : beaucoup de personnes ont davantage tendance à avoir plus de compassion pour le chien de la voisine décédé de vieillesse que pour les milliers de koalas brûlés vifs en Australie.
20. Le biais de confirmation
Également connu sous le biais de confirmation d’hypothèse, il se matérialise par la tendance à chercher, interpréter, se souvenir et privilégier les informations ou les croyances qui confirment une idée préconçue.
Exemple : les millions (oui, oui, ils sont des millions !) de personnes qui pensent que la terre est plate. Ils considèrent que les calculs, bouquins scientifiques, observations, photos, vidéos, témoignages, images satellites… ne sont qu’une supercherie et une conspiration.
21. Le biais de congruence
Similaire au bien de confirmation, il se traduit par la tendance à tester différentes hypothèses à travers des tests directs sans tester, évaluer ou rechercher des hypothèses alternatives.
Exemple : un test effectué par un groupe de chercheurs américains a déterminé que les étudiants qui fumaient du cannabis sont beaucoup plus susceptibles de passer à des drogues dures comme l’héroïne ou la méthamphétamine. #breakingbad
Les tests ont montré que 100% des accros à l’héroïne avaient mangé des carottes durant leur enfance et pourtant aucun chercheur ne s’est dit que les carottes étaient la cause de l’addiction.
22. L’erreur de conjonction
Aussi connu sous le nom de « problème de Linda » ou encore biais de représentativité, il repose sur la tendance à baser son jugement ou à choisir une décision en tenant compte d’un nombre restreint d’éléments que l’on considère comme étant représentatifs d’une population plus large.
Exemple : en 1983, Tversky et Kahneman, deux psychologues israéliens ont fait un test où ils posaient la question suivante :
Linda a 31 ans, elle est célibataire, franche et très brillante. Elle est titulaire d’une maîtrise de philosophie. Lorsqu’elle était étudiante, elle était très préoccupée par les questions de discrimination et de justice sociale, elle avait également pour habitude de participer aux manifestations antinucléaires.
Selon vous, Linda a-t-elle plus de chance d’être :
Enseignante dans une école primaire.
Libraire.
Active dans le mouvement féministe.
Travailleuse sociale en milieu psychiatrique.
Membre de la ligue des électrices.
Guichetière dans une banque.
Vendeuse d’assurances.
Guichetière dans une banque et active dans le mouvement féministe.
La plupart des personnes interrogées (plus de 89%) répondent…
À votre avis, qu’est-ce qu’ils répondent ?
Ils répondent : « guichetière dans une banque et active dans le mouvement féministe ».
23. Le biais de conservatisme
Ou conservatisme c’est la tendance à réviser son jugement ou son choix lorsqu’il est exposé ou soumis à de nouvelles informations.
Exemple : pour moi c’est typiquement le syndrome de l’objet brillant (je vous recommande chaudement cet article rédigé avec soin et amour par bibi : Le désert, l’assoiffé et l’oasis : le syndrome de l’objet brillant) qui pousse un tas d’entrepreneurs, coachs, consultants, thérapeutes, formateurs, auteurs, prestataires de services… à être constamment à l’affût de la dernière stratégie, du dernier logiciel, de la dernière astuce… et qui succombent dès qu’ils en entendent parler.
24. L’effet d’influence continue
C’est la tendance à croire l’information antérieure même si elle est fausse et même si elle a été corrigée.
Exemple : les fakes news corrigées ou reconnues comme fakes news mais qui continuent d’être considérées comme de réelles et vraies informations.
25. L’effet de contraste
Ce biais influence notre perception d’une information à cause de la perception d’une information opposée ou totalement contraire qui a eu lieu avant ou au même moment.
Exemple : quand une personne achète un produit cher et qu’on lui propose d’investir également dans un accessoire qui représente 10% du prix de l’achat de départ, elle est plus enclin à se l’offrir comme la personne qui achète une paire de chaussures de marque et à qui l’on demande si elle veut acheter les lacets ou la boîte de cirage en plus.
26. Le biais de courtoisie
C’est la tendance à ne pas donner le fond de sa pensée ou sa véritable opinion par complaisance sociale pour ne pas froisser ni offenser.
Exemple : on vous propose des épinards (à remplacer par ce que vous n’aimez pas si vous aimez les épinards), vous n’aimez pas ça mais vous les mangez quand même.
C’est également l’exemple d’un évaluateur qui doit évaluer ou noter quelqu’un qu’il connaît : il sera influencé par la relation ou par ce qu’il a dit ou ce qu’il va dire.
27. La malédiction de la connaissance
Elle apparaît lorsqu’une personne qui échange et communique avec une autre (ou un groupe) suppose ou pense inconsciemment que l’autre ou les autres ont les mêmes informations ou connaissances qu’elle pour comprendre.
Exemple : le cas classique du coach, formateur, enseignant… qui a oublié les difficultés, problèmes, challenges du débutant.
28. Le déclinisme
Dans déclinisme, il y a déclin. Comme son nom l’indique c’est la propension à penser que la société, les institutions… étaient meilleures par le passé et imaginer un futur plus négatif (ou moins positif).
Il s’apparente à la rétrospection de Rosy : le fait de juger le passé de manière positive mais de façon disproportionnée par rapport au présent.
Exemple : ceux qui préfèrent, de manière excessive la période des francs (ou des anciens francs ou des anciens anciens francs) ou regrettent fortement la période des 30 glorieuses
29. L’effet de leurre
Ou effet d’attraction ou effet de domination asymétrique se caractérise par la prédisposition, lorsqu’on a le choix en 3 options, à choisir celle qui a été volontairement asymétriquement dominée.
Exemple : Option A : téléphone à 400€ avec 30go de stockage et Option B : téléphone à 300€ avec 20 go de stockage.
Dans ce cas, la plupart choisiront le A pour le stockage et d’autres le B pour le prix.
Maintenant, on rajoute l’option C : téléphone à 450€ pour 25 go de stockage.
L’option C est un leurre qui va booster les ventes de l’option A car le consommateur compare l’option A et l’option B et l’option A est meilleure que l’option C sur tous les points alors l’option B n’est que partiellement meilleure que C. Du coup, les gens vont plus facilement opter pour l’option A.
Vous suivez 😊 ?
30. L’effet du choix par défaut
C’est la tendance face à un choix multiple à choisir par défaut alors qu’il y la possibilité d’opter pour un autre choix.
Exemple : le client qui achète le modèle de base alors qu’il peut avoir le modèle avec options.
Ou par exemple, l’utilisateur d’un téléphone ou d’un ordinateur qui ne fait aucune modification, potentiellement pour limiter l’effort intellectuel (et physique).
31. L’effet de la dénomination
Ce biais cognitif lié à l’argent : les personnes sont moins susceptibles de dépenser des billets par rapport à des pièces de monnaie ou des plus gros billets par rapport à des plus petits.
Exemple : est-ce qu’il vous déjà arrivé de vous abstenir d’acheter un produit ou service parce que vous n’aviez qu’un (ou que des) billet(s) et pas de monnaie ?
32. L’effet de disposition
Ce biais-là est lié à une anomalie constatée au sein de la finance comportementale. C’est la tendance des investisseurs à vendre beaucoup trop tôt des titres dont la valeur a grimpé tout en gardant les titres dont la valeur a dégringolé.
33. Le biais de distinction
C’est un concept de théorie de la décision où l’on a tendance à évaluer 2 options de manière bien plus distinctives lorsqu’on les évalue de manière conjointe que lorsqu’on les analyse de manière séparée.
Exemple : un vendeur de machine à laver propose 2 machines à laver avec une qualité similaire et un prix significativement plus élevé pour l’une d’entre elles. Le client aura plus de chances d’acheter le lave-linge le plus cher s’il est présenté tout seul.
34. L’aversion à l’effroi
Exactement comme les pertes qui produisent le double de l’impact émotionnel des gains, l’effroi donne le double de l’impact émotionnel au niveau de la satisfaction.
Exemple : les personnes excessivement déçues quand elles ont des pertes.
35. L’effet Dunning-Kruger
La tendance pour les personnes incompétentes ou moins compétentes à surestimer leurs compétences et la tendance pour les experts à sous-estimer les leurs.
Exemple : l’exemple du voleur qui a utilisé du jus de citron dans mon article sur le sujet :
Pourquoi les cons pensent qu’ils sont intelligents ? (L’effet Dunning Kruger)
36. La négligence de durée
L’observation du fait que le jugement des personnes face à l’insatisfaction des expériences douloureuses dépend très peu de la durée de ces dernières mais est davantage lié au pic de douleur et à la vitesse à laquelle cette même douleur se réduit. Plus la douleur met du temps à s’estomper plus l’expérience est considérée comme douloureuse.
Exemple : le coup de froid sans maux de tête qui dure 2 jours et la grosse grippe qui vous cloue au lit pendant 1 semaine avec 2 nuits horribles.
37. L’écart d’empathie
Appelé également l’écart d’empathie chaud-froid correspond à la tendance à sous-estimer l’influence de nos sentiments quand on passe d’un état « chaud » c’est-à-dire quand on est émotionnellement excité (énervé, affamé, euphorique…) à un état « froid » quand on est plus calme, plus réservé ou plus rationnel et inversement.
Exemple : faire ses courses avec le ventre vide (état chaud) peut augmenter le nombre d’achats parce qu’on est submergé par les tentations ce qui peut conduire à des achats impulsifs peu rationnels et peu « utiles » (en termes de besoins primaires).
38. L’illusion de la fin de l’histoire
Quel que soit l’âge on a l’impression d’avoir changé tout récemment à une vitesse et un rythme qui ralentit au fur et à mesure qu’on vieillit. Ce biais cognitif pousse à se rassurer sur les choix antérieurs en se remémorant le passé parce qu’il est plus difficile de se projeter et d’imaginer le futur.
Exemple : est-ce que vous trouvez que vous avez beaucoup changé en 10 ans ? Est-ce que vous avez tendance à racheter le même dentifrice ou à retourner voir votre chanteur (ou groupe) préféré ?
39. L’aversion à la dépossession
Aussi appelé l’effet de dotation, il se caractérise par l’hypothèse selon laquelle les personnes donnent beaucoup plus de valeur à un bien ou un service qu’elles possèdent. C’est-à-dire un même produit ou service aura beaucoup plus de valeur lorsqu’il nous appartient.
Exemple : un même tee-shirt aura plus de valeur, pour vous, s’il vous appartient. Si vous deviez vendre ce tee-shirt vous seriez, potentiellement, tenté de le vendre plus cher (ça vous tiendrait davantage à coeur) que si vous deviez le vendre pour un ami (qui serait potentiellement le propriétaire).
40. Le biais d’attentes exagérées
C’est la version extrême du biais de confirmation (qui, pour rappel, consiste à interpréter les informations de manière à confirmer une idée préconçue). C’est la capacité à se représenter une réalité future extrêmement négative bien souvent liée à une grande anxiété qui pousse à exagérer les informations et surtout les attentes.
Exemple : une personne qui doit préparer une présentation orale en s’imaginant les pires scénarios catastrophes comme une huée, un lancer de tomates, une pluie d’insultes… et qui se rend compte finalement que rien d’extravagant n’est arrivé.
41. L’effet de l’expérimentateur
Appelé aussi effet expérimentateur, il repose sur la tendance des expérimentateurs, chercheurs, scientifiques… à croire, valider et confirmer les informations liées à leurs attentes concernant les résultats envisagés et, du coup, par la même occasion, à réfuter et à rejeter les résultats qui vont à l’encontre de leurs attentes.
Exemple : une personne lance un produit ou un service en faisant un test avec 1 groupe. La personne va agir de manière trop enthousiaste ce qui va influencer son comportement vis-à-vis du résultat et du coup les résultats. Ce qui va même la pousser à renouveler les tests jusqu’à obtenir les résultats qu’elle attend.
42. L’effet de focus
L’effet de focus a été développé par Schkade et Kanheman en 1998, en démontrant que nous donnons souvent bien trop d’importance à des facteurs ou éléments limités lors de nos prises de décisions.
Exemple : une personne qui veut acheter une maison et qui hésite entre plusieurs. Elle finit par choisir la maison avec la plus grosse cuisine parce que son habitation précédente possède une petite cuisine ce qui l’agace fortement.
43. L‘effet Barnum
Connu également sous le nom d’effet Forer, « effet de validation personnelle » ou encore
« effet de validation subjective », il se caractérise par le fait que tout individu est capable d’accepter une description vague de sa personnalité en pensant qu’elle s’applique spécifiquement à sa personne.
Exemple : c’est la stratégie de bon nombre de voyants, astrologues, graphologues, numérologues, politiques, séducteurs, d’horoscopes… : vous avez besoin d’être aimé, respecté et admiré… votre entourage ne vous comprend pas…. Vous avez certes des points faibles à corriger dans votre personnalité mais vous savez comment les transformer en avantage…
44. Le biais d’attribution de fonction de forme
La tendance des personnes à commettre des erreurs systématiques lorsqu’elles interagissent avec des robots ou des machines en fondant leurs perceptions et leurs attentes, essentiellement, sur leurs apparences.
45. L’effet de cadrage
Le biais de cadrage montre l’influence de la réponse de l’être humain en fonction du cadre de la question, de l’énoncé, du problème. Les conclusions d’une même information seront différentes en fonction de la manière dont elle est présentée.
Exemple : vous préférez un produit avec 10% de matière grasse ou un produit à 90% sans matière grasse ?
46. Le phénomène de Baader-Meinhof
Dénommé aussi l’illusion de fréquence, ce biais cognitif fait référence à la situation où une personne rencontre une nouvelle information (mot, image, son, phénomène, situation…) qu’elle pense avoir déjà croisé, rencontré, vécu…
Ce phénomène s’apparente au phénomène de « déjà-vu » ou à la paramnésie.
Exemple : vous pensez à une personne quand soudain elle vous appelle ou vient vous rendre visite.
47. La fixité fonctionnelle
Elle s’appuie sur une idée préconçue que nous avons d’une fonction ou d’un usage d’un produit ou service qui nous empêche de l’utiliser différemment.
Exemple : les personnes qui doivent enfoncer un clou mais qui n’ont pas de marteau et qui sont incapables de se saisir d’un autre objet pouvant faire l’affaire comme une pierre, une pince… ou par exemple le problème de la bougie créé par le psychologue Karl Duncker.
(pensez à activer les sous-titres en français, si besoin)
48. L’erreur du parieur
Ou sophisme du joueur c’est une erreur de logique qui consiste à croire que lors d’un tirage aléatoire les probabilités futures sont altérées par les tirages passés alors qu’en réalité ce n’est pas le cas.
Exemple : la personne qui a, au jeu du pile ou face, tiré 5 fois d’affilé le côté face pense qu’elle aura beaucoup plus de chance d’obtenir le côté pile lors du prochain tirage.
49. La pensée de groupe
C’est un phénomène psycho-sociologique qui repose sur un pseudo-consensus qui arrive bien souvent lorsqu’un groupe se réunit pour réfléchir, penser et prendre une décision commune : le groupe se convainc en se donnant l’illusion de réfléchir au problème de manière conjointe afin de prendre la bonne décision alors que la réalité laisse plutôt la place à la pensée individuelle qui paralyse la pensée collective, mettant en action des mécanismes nocifs qui remettant en cause la dynamique de groupe.
Exemple : Le psychologue, chercheur américain et inventeur du phénomène, Irving Janis a mis en avant les 8 symptômes de la pensée de groupe :
- L’illusion de l’invulnérabilité : le groupe se croit intouchable ce qui le pousse à réprimander la dissidence ;
- La rationalisation : le groupe est davantage soudé lorsqu’il justifie collégialement ses actions ;
- La croyance en la supériorité morale et intellectuelle du groupe : le groupe se sent plus moral ou plus intelligent ce qui le pousse à ignorer sa propre immoralité ou ses propres faiblesses ;
- La transformation de l’opposant en stéréotype : le groupe considère un opposant avec partialité ou avec des préjugés ce qui pousse les affirmations contradictoires à être ignorées;
- La pression de la conformité : le groupe exerce une forte pression pour que les individus s’alignent sur la volonté de l’entité ;
- L’autocensure : les membres du groupe préfèrent ne pas révéler leurs opinions qui ne s’accordent pas ;
- L’illusion de l’unanimité : les dissensions internes sont volontairement cachées au groupe ce qui laisse penser qu’elles sont inexistantes ;
- Les gardiens de la pensée : certains membres s’affairent pour protéger le groupe de toute rébellion, dissidence ou information contradictoire.
50. L’effet difficile facile
Les personnes victimes de ce biais cognitif surestiment leur capacité à accomplir des tâches difficiles et sous-estiment leur capacité à accomplir des tâches faciles.
Exemple : la personne qui se dit : plus c’est difficile plus j’y arrive.
51. Le biais rétrospectif
C’est une erreur de jugement (cognitif) qui pousse les personnes à surestimer rétroactivement le fait que les évènements auraient pu être évités avec plus de prévoyance. C’est en quelque sorte un déni du hasard.
Exemple : les recruteurs qui regrettent d’avoir embauché certains collaborateurs en se disant qu’ils auraient pu faire le bon choix durant l’entretien.
52. Le biais d’attribution hostile
Ou biais d’attribution d’intention hostile, il consiste à attribuer à autrui une intention hostile et ce même si l’intention est ambigüe ou bénigne.
Exemple : un enfant agacé temporairement ou hyperactif considéré comme agressif.
53. L’erreur de la main chaude
Aussi appelé la main chaude ou le phénomène de la main, cette erreur repose sur la croyance irrationnelle qui laisse penser que si vous gagnez (ou perdez) plusieurs fois d’affilée à des jeux basés sur la chance alors le scénario risque de continuer dans la lancée. Ce qui remet en cause et écarte la notion de probabilité.
Exemple : les joueurs de machines à jouer qui rejouent jusqu’à tout perdre.
54. L’actualisation hyperbolique
C’est un déclencheur psychologique qui pousse les personnes à préférer les récompenses immédiates par rapport aux récompenses futures. La récompense rapide sera privilégiée même si elle est moindre.
Exemple : le salaire face à l’investissement (de temps, d’énergie, d’argent…).
55. L’effet de victime identifiable
C’est la capacité à avoir plus d’empathie pour les personnes les plus proches géographiquement, ethniquement et culturellement. Il est plus facile d’offrir son aide à une personne précise, spécifique, identifiable qu’à un groupe vaguement déterminé, et ce, même si les besoins sont les mêmes.
Exemple : les gens qui vont plus facilement aider leur voisin, l’association du village, de la commune plutôt que les enfants de l’autre bout de la planète.
56. L’effet IKEA
Inspiré du très célèbre fabricant et vendeur de meubles, ce biais démontre que le consommateur accorde une valeur supérieure (totalement disproportionné, selon les chercheurs américains de Harvard, Michael Norton, Daniel Mochon et Dan Ariely, jusqu’à 90% de plus) aux produits qu’ils ont partiellement élaborés, conçus, assemblés ou créés.
57. Le transfert illicite
C’est un biais cognitif qui apparaît lorsqu’un terme ou élément au sens distributif (se référant à chaque membre d’une entité ou d’une classe) et collectif (se référant à la classe elle-même dans son entièrement) est traité comme similaire ou équivalent.
58. L’illusion de contrôle
Démontré par la psychologue américain Ellen Langer, c’est la tendance des personnes à surévaluer, exagérer, surestimer leur capacité à maîtriser, contrôler les évènements (externes).
Exemple : les personnes ultra (excessivement) méticuleuses qui veulent tout anticiper, tout planifier, tout gérer à l’avance pour ne laisser aucune place au hasard, à l’imprévu, à l’imprévisible…
59. L’illusion de validité
Croire que ses pensées, jugements et croyances sont véridiques et exacts, surtout quand les informations sont intercorrelées et cohérentes.
Exemple : les entrepreneurs ou leaders qui changent leurs méthodes à cause d’une actualité.
60. La corrélation illusoire
La corrélation trompeuse ou corrélation illusoire repose sur la tendance à percevoir une relation entre deux évènements sans lien.
Exemple : un élève qui utilise un stylo rouge lors d’un examen réussi et qui décide ensuite d’utiliser uniquement des stylos rouges pour tous les futurs examens (oui, ça existe, ça existe !!!). Ou par exemple, un formateur qui utilise une technique originale et qui décide de l’utiliser durant toutes ses formations.
61. L’effet de vérité illusoire
Aussi appelé l’effet de vérité, l’effet de réitération ou encore l’effet de validité correspond à la tendance à être convaincu par une information reçue suite à une répétition et une exposition récurrente.
Exemple : certaines fausses informations répétées par certains politiques durant les campagnes électorales.
62. Le biais d’impact
La tendance des individus à surestimer l’intensité de l’impact et la durée de leurs émotions futures.
Exemple : les personnes victimes d’un divorce qui pensent que leur vie est anéantie.
63. Le biais d’association implicite
La vitesse à laquelle les gens peuvent faire correspondre les mots dépend de la façon dont ils sont associés. Souvent utilisée sous la forme d’une méthode appelée le test d’association implicite, elle permet d’étudier les différentes associations d’idées, bien souvent, de manière totalement inconsciente afin de déterminer le degré de présence dans la mémoire implicite.
Exemple : il est utilisé pour mesurer les clichés et stéréotypes sexistes, racistes…
64. Le biais d’information
La tendance à vouloir chercher toujours plus d’informations afin de prendre la meilleure décision possible.
Exemple : les personnes qui passent leur temps à se former sans jamais passer à l’action.
65. La négligence de la taille de l’échantillon
La tendance à sous-estimer la probabilité d’un échantillon, surtout quand il est restreint.
Exemple : les parents qui pensent avoir 100% des garçons (ou des filles) sachant qu’il est plus facile d’avoir 100% d’enfants du même sexe quand on a 2 enfants que lorsqu’on en a 7.
66. Le biais intéroceptif
L’intéroception se traduit par la capacité à conscientiser les sensations corporelles. Ces dernières vont ensuite affecter le jugement à cause de circonstances externes qui ne sont pas forcément liées.
Exemple : les chefs ou managers qui sont plus cléments et plus indulgents quand ils sont repus et reposés.
67. L’escalade irrationnelle
Appelée également escalade de l’engagement ou erreur de coût irrécupérable correspond au phénomène à travers lequel les personnes se justifient d’un investissement accru lorsqu’une décision antérieure est liée à un investissement cumulatif. Et ce, malgré, l’accumulation de preuves démontrant l’erreur de jugement. En clair, les résultats sont de plus en plus négatifs mais la personne persiste.
Exemple : les fameux dialogues de sourds entre vendeurs et acheteurs qui négocient en campant sur leurs positions de manière très fermes.
68. La loi de l’instrument
Également connu sous le nom de la loi du marteau ou le marteau de Maslow ou encore le marteau d’or. Elle se caractérise par une dépendance excessive à l’égard d’un outil ou d’une méthode en ignorant ou en sous-évaluant les approches alternatives.
Exemple : celui ou celle qui veut garder la même stratégie ou même formule depuis des années contre vent et marées alors qu’elle ne fonctionne plus ou plus aussi bien.
Si vous n’avez qu’un marteau alors tout s’apparente à un clou.
69. L’effet moins c’est mieux
L’effet « moins-c’est-mieux » correspond à la tendance à préférer un ensemble plus petit à un ensemble plus grand lorsqu’il est évalué séparément, mais pas conjointement.
Exemple : le conférencier qui a 50 personnes présentes aura tendance à utiliser une salle de 50 personnes plutôt qu’une salle de 100 personnes pour maximiser l’impact.
Le vendeur de calissons aura plutôt tendance à vendre une boite de 32 calissons d’excellente qualité plutôt que de vendre 48 calissons contenant 16 calissons de moins bonne qualité.
70. L’effet de regard ailleurs
Une observation apparemment statistiquement conséquente qui peut être apparue par le plus grand des hasards en raison de la taille de l’espace des éléments à rechercher.
71. L’aversion à la perte
Cette notion tirée de l’économie comportementale se traduit par un biais comportemental qui pousse les humains à attacher plus d’importance à une perte qu’à un gain quand le montant est le même. Cela peut également se traduire par la désutilité d’abandonner un objet qui est plus grande que l’utilité associée à son acquisition.
Exemple : êtes-vous plus déçu quand vous perdez de l’argent que quand vous en gagniez ?
72. L’effet de simple exposition
Ce biais cognitif se traduit par une augmentation de la probabilité d’avoir un sentiment positif envers quelqu’un ou quelque chose suite à la simple exposition répétée de cette personne ou de cet objet.
Exemple : les personnes des séries ou les acteurs ou les produits des pubs ou les animaux des voisins ou la relation de certains enfants avec certains légumes…
73. L’illusion monétaire
C’est le comportement qui pousse à se concentrer sur la valeur nominale de la monnaie plutôt que sur sa valeur réelle en termes de pouvoir d’achat.
Exemple : des études notamment celle de Friedman et celle de Keynes, ont démontré que les gens trouvent, en général, injuste une diminution de 2% de leur revenu nominal sans changement de la valeur monétaire alors qu’ils trouvent totalement juste qu’une augmentation de 2% de leur revenu nominal soit liée à une inflation de 4% alors que techniquement les deux sont similaires.
74. L’effet de compensation morale
Il se produit lorsqu’une personne qui a fait quelque chose de bien s’autorise et se donne la permission d’être moins bonne à l’avenir.
Exemple : celui ou celle qui considère qu’après une longue séance de sport très éprouvante, il mérite bien son sandwich gras ou sa boisson gazeuse.
75. Le biais de négativité
Ou effet de négativité est un phénomène psychologique à travers lequel l’être humain se souvient davantage des souvenirs désagréables que des souvenirs positifs.
Exemple : le fait de se rappeler plutôt des échecs que des succès. Le fait de garder en tête les critiques plutôt que les compliments.
76. La négligence des probabilités
C’est la tendance à ignorer totalement la probabilité lors d’une prise de décision dans l’incertitude.
Exemple : la personne qui habite en plein centre-ville et qui se balade avec un aspire venin.
77. Le biais de normalité
C’est le refus de planifier, d’anticiper ou de réagir à une catastrophe ou à un évènement qui ne s’est jamais produit auparavant.
Exemple : les catastrophes ou les virus (le coronavirus ou covid-19 est un bon exemple) qui apparaissent et se propagent à vitesse grand V.
78. Le syndrome du « pas inventé(e) ici »
Ce facteur ou syndrome inventé par le grand publicitaire américain, David Ogilvy, fondateur de l’agence de communication portant le même nom, repose sur le fait que les consommateurs sont parfois extrêmement méfiants à l’égard d’un produit, d’une idée, d’un service ou d’une innovation provenant de l’étranger.
Exemple : à leurs débuts, beaucoup d’ingénieurs, experts… pensant que ça allait être un total flop n’ont pas misé sur, selon moi, l’une des meilleures inventions jamais créées : internet.
79. L’effet expérimentateur
Il se produit lorsqu’une personne attend un résultat spécifique et manipule par conséquent inconsciemment une expérience ou interprète de manière erronée des éléments ou données afin d’obtenir ce dernier.
Exemple : toutes les manipulations des chercheurs ou les techniques de manipulations inconscientes.
80. Le biais d’omission
La tendance à juger et considérer les actions nuisibles (ou le fait de causer un tort) comme étant pires ou disons moins morales que l’inaction qui cause du tort (nuisible).
Exemple : ceux qui refusent de vacciner leurs enfants.
81. Le biais d’optimisme
Appelé l’optimisme comparatif, il correspond à la tendance à être excessivement optimiste en sous-évaluant considérablement la possibilité et la probabilité de résultats indésirables. Les personnes concernées par ce biais ont tendance à surestimer les résultats positifs, agréables et favorables.
Exemple : les fumeurs qui pensent qu’ils ont moins de risques de contracter une maladie ou un cancer pulmonaire que les autres fumeurs. Les commerçants qui pensent que contrairement à d’autres commerçants ils ont moins de risques de faire faillite.
82. L’effet d’autruche
Appelé également le syndrome de l’autruche, c’est tout simplement le fait d’ignorer une situation négative évidente.
Exemple : ceux qui ignorent les changements climatiques ou les effets du vieillissement.
83. Le biais du résultat
Appelé également biais des historiens, il consiste à juger une décision en tenant compte de son résultat final plutôt que sur la base de la qualité de cette dernière au moment où elle a été prise.
Exemple : les recruteurs qui jugent un bon recrutement non pas sur la base du processus ou de l’entretien de manière objective mais en fonction des performances du collaborateur après son intégration dans l’entreprise.
84. Le biais de confiance excessive
Quand on parle de confiance, on fait référence à la confiance en soi. Dans ce cas, c’est la tendance pour un individu à surestimer ses connaissances, ses compétences, ses capacités physiques ou intellectuelles dans le cadre d’un jugement.
Exemple : une personne qui est convaincue de courir un marathon sans jamais avoir fait de sport de sa vie.
85. La paréidolie
Ou les paréidolies correspondent à un stimulus (bien souvent un son ou une image) plutôt vague qui va créer une image mentale ou un motif grâce à un phénomène psychologique du cerveau humain sur des images ou sons totalement aléatoires ou indéterminés.
Exemple : les formes ou visages que l’on reconnaît dans les nuages, dans la nature, dans la fumée ou sur des tâches.
86. L’effet pygmalion
C’est un phénomène à travers lequel les attentes des autres en ce qui concerne une personne spécifique impactent ses performances.
Exemple : les parents ou les enseignants qui croient grandement dans les capacités des enfants ont une attitude envers eux qui les conduisent à avoir beaucoup plus chances de réussir.
87. Le biais de pessimisme
Ou biais pessimiste correspond à la tendance de certaines personnes tout particulièrement celles souffrant de dépression, à totalement surestimer ou surévaluer la probabilité que des situations négatives leur arrivent.
Exemple : on a tous au moins un exemple de ce type de personnes en tête ou dans l’entourage, pas vrai ?
88. Le biais de continuation
Ou le biais du plan de continuation correspond, lui, au fait ne pas reconnaître et d’accepter que le plan d’action initial, de base n’est plus adapté à la nouvelle situation changeante.
Exemple : les chefs d’entreprises qui continuent d’appliquer les méthodes de l’époque de Mathusalem alors que ça ne fonctionne plus suite à un changement de leur situation économique.
89. L’erreur de planification
C’est un phénomène qui pousse à sous-estimer et sous-évaluer les délais d’exécution et de finalisation d’une action, d’une tâche ou d’un projet.
Exemple : l’opéra de Sydney devait être terminé en 1963, il a fallu 10 ans de plus.
90. Le biais du présent
Il se caractérise par la tendance à être incapable de savoir que ce que la personne souhaite à long terme est différent de ce qu’elle veut maintenant. Les gens accordent plus d’importance aux gains ou résultats proches du moment présent quand ils envisagent de faire des compromis entre deux situations futures.
Exemple : certains achètent des fruits et des légumes pour ensuite oublier de les manger.
91. Le biais de cécité botanique
Ou biais d’indifférence aux plantes, se caractérise par la tendance à être indifférent ou ignorer les plantes ou, de manière plus globale, l’utilité des espèces végétales.
Exemple : ceux qui ne voient pas le lien ou l’importance des plantes dans l’environnement proche ou dans le cadre des affaires humaines sans apprécier les caractéristiques, les bienfaits ou l’esthétique des plantes. Pour certains, les plantes constituent une forme de vie bien inférieure à celle du monde animal.
92. Le biais pro-innovation
Le biais pro-innovation se caractérise par le fait et la croyance qui conduit au postulat implicite suivant :
une innovation se doit d’être adoptée et diffusée, le plus rapidement possible, dans tous les services d’une organisation et par tous les membres.
Ce qui implique que bien souvent, les fervents défenseurs de ce postulat ont tendance à avoir un parti pris conséquent qui les pousse à ne pas être objectifs et réalistes vis-à-vis des faiblesses, des contraintes ou des limites de son application.
Exemple : c’est ce qui se passe très souvent à la Silicon Valley où les entrepreneurs pensent trouver la technologie ultime qui va révolutionner le monde.
93. Le biais de projection
Ou biais de projection sociale, correspond à une attribution ou une projection de nos propres visions, croyances, opinions, pensées… sur les autres.
Exemple : deux personnes se disputent, ça s’envenime, c’est l’escalade et toutes les deux sont convaincues d’avoir raison et aucune des 2 parties n’est prête à renoncer et ce quelle que soit la raison.
94. Le biais de pseudo certitude
Ou l’effet de pseudo certitude c’est la tendance à opter pour des choix sans risque si le résultat attendu est positif et, à contrario, à préférer les choix à risque afin d’éviter d’obtenir des résultats négatifs.
Exemple : entre 100% de chance gagner de 20€ et 80% de chance de gagner 50 €, vous optez pour quelle option ?
95. La réactance
Ou réactance psychologique, c’est l’envie ou le besoin de faire totalement le contraire de ce qu’une personne veut que vous fassiez afin de combattre ou résister à une tentative réelle ou perçue de restriction de votre liberté de choix.
Exemple : la maman de Corentin lui demande de mettre ses chaussures de ville au lieu de ses baskets pour aller à l’école mais face à l’insistance de cette dernière il enfile les baskets.
96. La dévaluation réactive
C’est le fait de dévaloriser toutes les propositions, idées… sous prétexte qu’elles proviennent d’un adversaire ou d’un antagoniste.
Exemple : les partis politiques qui trouvent que toutes les idées des partis adverses sont mauvaises et que toutes les futures le seront également.
97. L’illusion de récence
L’illusion de récence se caractérise par un phénomène qui se traduit par une impression ou une croyance qu’un mot ou qu’un usage linguistique que l’on a remarqué depuis peu est récent alors qu’il est en fait existant ou présent depuis très longtemps. En d’autres termes, l’innovation perçue comme telle est établie de longue date.
Exemple : certains mots qui nous donnent l’impression d’être nouveaux.
98. Le biais régressif
Un phénomène qui se traduit par un état d’esprit où les probabilités élevées et les valeurs élevées sont amplifiées, surévaluées et surestimées tandis que les probabilités faibles et les valeurs faibles sont sous-évaluées et sous-estimées.
Exemple : prenons l’exemple de cette phrase d’une personne qui a l’habitude de dire, concernant les appels de télémarketing (comme ceux qui vous appellent à 20h34 le mardi soir pour savoir si vous vous voulez installer des panneaux solaires pour faire des économies d’énergie, bien souvent, sans savoir si vous propriétaire ou locataire d’un petit studio en plein centre-ville) : « je reçois des appels de personne comme vous, tout le temps »).
Ou une mamie qui s’adresse à son petit-fils : « avant tu venais souvent me rendre visite mais tu ne viens plus jamais me voir ».
99. Le biais de retenue
Il correspond à la tendance des personnes à surestimer leur capacité à se contrôler, à faire preuve de retenue ou à gérer un comportement impulsif face à la tentation.
Exemple : toutes les personnes qui pensent avoir le contrôle de leur addiction.
100. L’effet de la rime comme raison
Appelé également le phénomène Eaton-Rosen c’est un biais cognitif qui considère qu’un aphorisme (un quoi ? si vous ne savez ce que c’est, rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul, je vous donne la définition pour faire gagner du temps et pour vous éviter d’avoir à chercher sur Google et surtout faire en sorte que vous restiez avec moi sur cet article parce qu’il y a plein d’autres biais à découvrir, pas vrai ? 😉 : c’est un énoncé bref qui résume un savoir ou une théorie. Si vous saviez, bravo à vous. J’applaudis tout de suite comme ça :
Ou un dicton est perçu comme plus véridique et plus précis quand il est réécrit en rime.
Exemple : la motivation vient quand on se bouge versus la motivation puisse sa force dans l’action.
101. L’effet Peltzman
Appelé également la compensation du risque, cet effet se résume comme la théorie qui laisse penser que les gens ont tendance à prendre plus de risques quand ils se sentent en sécurité. En d’autres termes, la perception d’une sécurité accrue augmente la prise de risques.
Exemple : des études ont démontré qu’avec la ceinture de sécurité ou l’ABS, les conducteurs ont tendance à conduire plus vite.
102. Le biais de saillance
Ou l’effet de saillance, correspond à la tendance à porter son attention et à se concentrer sur les éléments les plus marquants ou les plus importants sur le plan émotionnel tout en ignorant les éléments les plus insignifiants. C’est la tendance à retenir plus facilement les éléments « saillants » et logiques.
Exemple : un point lumineux dans un espace sombre. Une vache pourpre dans un champ.
103. Le biais de sélection
Ou biais de sélection observationnel, se traduit par la tendance à remarquer des éléments lorsque l’on en prend davantage conscience.
Exemple : vous venez d’acheter un nouveau téléphone (ou un… ou une…) et soudainement vous remarquez le même téléphone chez d’autres personnes.
104. La perception sélective
Le comportement qui pousse à avoir des attentes qui affectent la perception. C’est la tendance à opter pour une interprétation sélective selon nos attitudes, notre expérience, nos croyances, notre situation sociale ou nos intérêts.
Exemple : le supporter d’une équipe sportive qui voit beaucoup plus facilement les fautes de l’équipe adverse.
105. Le réflexe de Semmelweis
Ou l’effet de Semmelweis correspond lui à la tendance à rejeter naturellement de nouvelles connaissances ou nouvelles preuves qui contredisent des croyances, des normes ou des paradigmes déjà établis.
Exemple : non les autruches ne mettent pas la tête dans le sable pour éviter les prédateurs. Surtout qu’une autruche peut courir à plus de 89km/h. Autre exemple, ceux qui pensent que la terre est plate.
106. Le biais de surperception sexuelle
La tendance à surévaluer ou surestimer l’intérêt amoureux (ou parfois sexuel) d’une autre personne.
Exemple : personne qui prend constamment la défense d’une personne à cause d’une attirance amoureuse.
107. Le biais de sous-perception sexuelle
La tendance à sous-évaluer ou sous-estimer l’intérêt amoureux (ou parfois sexuel) d’une autre personne.
Exemple : l’inverse de l’exemple cité précédemment. 😉
108. L’effet de singularité
La tendance qui pousse à adopter un comportement avec plus de compassion et d’empathie envers un seule personne reconnaissable et identifiable que vers n’importe quel groupe d’individu non défini.
Exemple : la personne qui a naturellement plus d’empathie pour le fils de la voisine de 8 ans atteint d’une maladie rare que les enfants de l’hôpital du Michigan.
109. La comparaison sociale
Le biais ou théorie de comparaison sociale c’est la tendance à se comparer en se focalisant notamment sur les aptitudes et les opinions de personnes qui ne sont pas en concurrence directe avec ses propres atouts et forces.
Exemple : les personnes qui jalousent ceux et celles qu’ils pensent être plus performants ou plus intelligents.
110. Le biais de désirabilité sociale
Ce biais correspond à la tendance à se mettre en avant en surévaluant ses caractéristiques ou ses comportements afin d’augmenter l’acceptation ou la perception sociale.
En d’autres termes, c’est la volonté de se rendre socialement souhaitable ou désirable tout en sous-déclarant ses comportements ou ses caractéristiques socialement embêtants ou indésirables.
Exemple : les personnes qui ont l’habitude de mentir sur leurs connaissances quand on les questionne par peur d’être considérées comme des personnes non instruites ou non cultivées.
111. Le biais de statu quo
Il désigne la tendance à être réfractaire au changement. Toute nouveauté, amélioration ou nouveauté est considérée et perçue comme susceptible de créer et d’engendrer plus de problèmes que de bénéfices.
Exemple : les personnes qui achètent toujours les mêmes produits ou services depuis des lustres.
112. Le biais de stéréotype
Ou biais de catégorisation ou biais de catégorisation sociale ou biais d’association ou biais de généralisation excessive désigne la tendance à penser ou à attendre d’une personne d’une entité ou d’un membre d’un groupe qu’il possède plusieurs caractéristiques ou attributs sans avoir de réelles informations sur elle ou lui en amont.
Exemple : à quel stéréotype vous pensez maintenant ? On a tous ou on est tous victime de stéréotypes pas vrai ? Le plus important c’est d’apprendre à passer outre, très rapidement, en quelques secondes. En ce moment, je pense au stéréotype des méchants dans les dessins animés, et vous ?
113. L’effet de sous-additivité
La propension à juger la probabilité d’un ensemble de manière inférieure à la probabilité de la somme des parties.
Exemple : aux États-Unis, les sujets d’une expérience ont déterminé que la probabilité de décès par cancer était de 18%, la probabilité d’une crise cardiaque était de 22% et la probabilité de décès via d’autres causes naturelles était de 33%. D’autres experts ont déterminé que la probabilité de décès d’origine naturelle était, quant à elle, de 58%. Les causes naturelles sont définies, de manière précise, comme étant le cancer, la crise cardiaque et d’autres causes naturelles, mais la somme des trois dernières probabilités était de 73% et non pas de 58%.
114. La validation subjective
Ou biais de validation subjective se traduit par la perception de la véracité d’un évènement ou d’une information ou d’un mot ou d’un élément par une personne parce que cette même personne considère qu’il est suffisamment significatif et signifiant pour elle-même.
Exemple : une personne convaincue du lien entre l’horoscope, l’univers et son quotidien.
115. La substitution
C’est un phénomène psychologique où la personne a tendance à perdre de vue la construction stratégique qu’une mesure est censée représenter pour la remplacer par la construction d’intérêt.
116. Le biais du survivant
La capacité à se concentrer sur les éléments ou les personnes qui ont « survécu » à certains processus ou évènements en négligeant par inadvertance l’analyse des cas représentatifs. En d’autres termes, c’est une sorte de biais de sélection qui se focalise sur les exceptions plutôt que sur la représentativité.
Exemple : les experts en architecture qui se basent sur les bâtiments de plus de cent ans pour déterminer la qualité générale de la construction en considérant que la construction d’antan est d’une très grande qualité.
117. Le biais du gain de temps
C’est la propension à sous-estimer le temps qui pourrait être économisé (ou perdu) en augmentant (ou en diminuant) la vitesse.
Exemple : les gens qui vont, par exemple, penser gagner plus de temps en roulant à 90km/h au lieu de 80km/h ou en roulant à 30km/h au lieu de 40km/h.
118. L’effet de la troisième personne
L’effet de la troisième personne correspond à la croyance que les messages médiatiques diffusés en masse ont un plus grand effet sur les autres que sur soi-même.
Exemple : ceux qui gaspillent l’eau et qui pensent qu’ils ne gaspillent pas l’eau en voyant les messages de sensibilisation.
119. La loi de futilité de Parkinson
Ce biais cognitif se traduit par une loi empirique qui pousse les organisations à donner une importance totalement disproportionnée à des questions et des éléments futiles.
Exemple : les gens qui passent des heures voire des jours à réfléchir à la couleur du bouton d’appel à l’action de leur page d’accueil du site.
120. Le biais de l’unité
Le biais de l’unité correspond à la tendance des personnes à vouloir terminer ou compléter une tâche, un projet ou une unité.
Exemple : des études ont montré que les gens mangent plus quand l’assiette ou la proportion est plus grande.
121. La Loi de Weber-Fechner
Appelée aussi la loi de Bouger-Weber, elle correspond à la difficulté à distinguer et à comparer de petites différences au sein de grandes quantités.
Exemple : il est difficile de différencier un objet de 10 kilos d’un objet de 10,1 kilos.
Ce qui explique que beaucoup de personnes qui prennent du poids se réveillent un jour avec plusieurs kilos en trop parce qu’ils ne se sont pas rendu compte des grammes quotidiens accumulés.
122. L’effet du chemin familier
Ce biais se caractérise par une sous-estimation par les voyageurs de la durée nécessaire pour parcourir les itinéraires les plus fréquentés et une surestimation du temps nécessaire pour emprunter les itinéraires inconnus.
Exemple : le trajet maison boulot est généralement perçu comme étant moins long qu’un nouveau trajet de même distance parce que l’attention, l’énergie et la concentration nécessaires sont, bien souvent, moindres.
123. L’effet « les femmes sont formidables »
Ce phénomène qui se traduit par une tendance à affecter des attributs bien plus positifs aux femmes qu’aux hommes.
Exemple : des études ou des expériences menées sur des hommes et des femmes, par exemple, par la psychologue Alice Eagly ou encore les chercheurs Rudman et Goodwin en demandant aux participants d’associer des mots positifs (rayonnant, joie, positif) et des mots négatifs (douleur, problème, mauvais) : le constat a été sans appel.
124. Le biais du risque zéro
C’est la préférence pour les options à très faible risque (proche de zéro) même si le choix ayant un « risque zéro » n’est pas totalement intéressant ou totalement rentable par rapport à d’autres solutions censées être plus avantageuses.
Exemple : lors des crises, les investisseurs qui se ruent vers les valeurs soi-disant sûres.
125. Le biais de somme nulle
C’est un biais qui s’appuie sur une croyance selon laquelle la quantité de biens dans la planète est limitée et par conséquence cela implique que les relations et les échanges sont comme un jeu à somme nulle c’est-à-dire qu’une personne gagne aux dépens d’une autre (ou en faisant perdre les autres) et vice versa.
Exemple : ceux qui pensent que les riches s’enrichissent au détriment des pauvres ou ceux qui pensent que dans une négociation il y a forcément un gagnant et un perdant sans possibilité d’être dans une optique de gain mutuel.
Les biais cognitifs sociaux
126. L’effet acteur-observateur
Le biais acteur-observer se caractérise par la tendance à associer des causes externes pour expliquer et valider son propre comportement tout en associant ou en attribuant des causes internes pour justifier le comportement d’autrui.
Exemple : une personne qui pense que untel ou unetelle ne perd pas de poids c’est parce qu’elle n’est pas suffisamment motivée et investie dans son alimentation (cause interne) contrairement à untel ou unetelle qui a réussi à trouver sa ligne grâce à un coach (cause externe).
127. Le biais d’autorité
Ou l’argument d’autorité, correspond à la tendance à accorder plus de crédit, de valeur et de confiance à l’opinion d’une figure d’autorité (sans se soucier du contenu) tout en étant davantage influencé par cette opinion.
Exemple : on va plus facilement voir un mécanicien qui a plus de 20 ans d’expérience lorsqu’on a des problèmes de mécanique que la cousine de la copine de la voisine (même si elle a raison et que le mécanicien se trompe), pas vrai ?
Vous feriez davantage confiance à un médecin de renommée mondial ou à un paysan illettré du fin fond de la campagne d’un pays en voie de développement ? Et si je vous dis que ce paysan connaît une plante naturelle que le médecin ne connaît pas qui a soigné et sauvé des dizaines de personnes.
Ou encore comme l’excellente expérience de Milgram :
128. L’effet pom-pom girl
Ou l’effet d’attractivité de groupe est un biais cognitif qui laisse paraître que les gens ou les éléments sont plus attrayants, plus séduisants au sein d’un groupe.
Exemple : en marketing, il est plus intéressant de faire apparaître plusieurs témoignages que d’en faire figurer un seul. Tout comme certains préfèrent proposer plusieurs tarifs plutôt qu’un seul pour un même produit.
129. Le biais d’attribution défensive
Ou théorie d’attribution défensive ou hypothèse d’attribution défensive ou parti pris ou tout simplement l’attribution défensive, ce biais consiste à blâmer, de manière plus importante, un auteur de préjudice à mesure que la situation empire ou que la similitude situationnelle ou personnelle avec la victime s’accroît ou se développe.
Exemple : les auteurs de fraude fiscale issus d’une même branche vont moins blâmer un confrère en trouvant plus facilement des excuses ou des arguments, qui plus est si la situation familiale ou personnelle est similaire. Admettons qu’un comptable (ou autre métier) découvre que son confrère est accusé de fraude fiscale et qu’au fur et à mesure il s’aperçoit que c’est une erreur et que cette même erreur est dûe à la fatigue, aux problèmes personnels, au stress… il va continuer de justifier et de comprendre sa situation en ayant plus d’empathie.
130. Le biais égocentrique
Ou biais d’égocentrisme se produit lorsqu’une personne, au sein d’un groupe, revendique davantage de responsabilités à propos de résultats obtenus grâce à l’action commune. En d’autres termes si une personne externe analyse de manière objective la scène : elle ne lui attribuerait pas autant ou pas plus de mérite.
Exemple : les sportifs dans des sports collectifs qui s’octroient le crédit des victoires ou les collaborateurs dans des entreprises où le travail de groupe est indispensable qui s’attribuent les résultats positifs et performances.
131. Le biais de motivation extrinsèque
Connu également sous le nom d’erreur de la motivation extrinsèque, il se caractérise par une situation selon laquelle les gens considèrent les autres comme possédant des motivations extrinsèques (une action qui résulte d’une situation ou circonstance externe comme une pression sociale, une approbation, une récompense, une punition…) alors qu’eux mêmes ont plutôt des motivations intrinsèques (une action qui résulte d’une envie, d’un plaisir, un d’intérêt personnel dénué de quelconque attente ou de récompense externe).
Exemple : certaines personnes pensent que d’autres individus travaillent, purement, pour l’argent alors que parmi ces gens ils oublient que certains travaillent par passion.
132. L’effet de faux consensus
La tendance des gens à surestimer et surévaluer le degré d’accord des autres. Les personnes ont tendance à penser que la majorité est d’accord avec leurs valeurs, habitudes, croyances, opinions…
Exemple : les élections sont influencées par ce biais. Autre exemple, les gens qui achètent un produit ou un service pensant que tout le monde va acheter ce même produit ou service.
133. Le biais de la fausse unicité
Ou l’illusion de l’unicité c’est la tendance des personnes à voir leurs projets, leurs visions, leurs qualités… comme étant plus singuliers que ce qu’ils sont en réalité.
Exemple : les personnes qui pratiquent une activité sportive régulière ont tendance à sous-estimer le nombre de personnes faisant également du sport de manière récurrente.
134. L’erreur fondamentale d’attribution
Ou biais d’internalité correspond à la tendance des gens à surestimer et surévaluer les explications fondées ou reposant sur la personnalité pour les comportements et attitudes observés chez autrui au détriment du rôle et du pouvoir des influences situationnelles (des faits). En d’autres termes, ce biais se focalise sur la personne et non sur l’environnement.
Exemple : vous vous baladez dans la rue, vous voyez une personne assener un gros coup de poing à une autre personne tout en lui arrachant son sac avant de s’enfuir en courant. Et là, vous vous dites naturellement que c’est un voleur qui vient de s’enfuir avec le butin d’une malheureuse victime. Alors qu’en fait, c’est la victime qui s’était défendue pour ensuite récupérer son sac avant de prendre ses jambes à son cou par peur.
135. L’erreur d’attribution de groupe
La croyance partiale que les attributs et les caractéristiques d’un membre individuel au sein d’un groupe reflètent et représentent le groupe dans son ensemble ou la tendance à admettre que les résultats des décisions du groupe expriment les préférences des membres du groupe, même quand les informations qui sont disponibles laissent penser clairement l’inverse.
Exemple : une personne grille un feu rouge pour de bonnes raisons et du coup certains pensent que tous les chauffeurs qui grillent un feu rouge sont dans une catégorie (bonne ou mauvaise).
136. L’effet de halo
Appelé également effet de contamination ou encore effet de notoriété, il correspond à la tendance a fonder une impression à partir de caractéristiques ou de traits positifs ou négatifs prédominants d’une personne ou d’un produit.
Exemple : le fait d’apprécier ou en tout cas d’avoir une bonne opinion d’une personne parce qu’elle appartient à un groupe.
137. L’Illusion de vision asymétrique
Ou l’illusion de connaissance asymétrique, c’est le fait d’être persuadé de mieux connaître les autres tout en étant convaincu d’être mystérieux (moins facilement décelable) aux yeux des autres. La personne a la perception que sa connaissance des autres est réellement supérieure à la connaissance des autres la concernant.
Exemple : les dirigeants politiques qui pensent mieux connaître leurs adversaires tout en pensant qu’ils sont discrets sur leurs stratégies.
138. L’illusion d’agentivité
Lorsque les personnes considèrent et attribuent les préférences auto-générées comme étant davantage provoquées par des éléments d’influence ou des agents perspicaces, efficaces et bienveillants. En d’autres termes, l’individu considère qu’il a la capacité et le pouvoir d’agir sur les autres, les objets, le monde en les transformant ou en les influençant.
Exemple : Paul se baladait en forêt quand un rocher s’est subitement décroché. Il s’est décalé pour éviter l’avalanche du cailloux.
139. Le biais de supériorité illusoire
Appelé également biais de supériorité, effet supérieur à la moyenne, effet du lac Wobegon, effet primus inter pares, ce sentiment de supériorité relative ou encore erreur de clémence se caractérise par la tendance d’un individu à surestimer ses qualités et ses capacités en sous-estimant les qualités et capacités similaires des autres. En d’autres termes, c’est le fait de se considérer comme étant au-dessus de la moyenne.
Exemple : les personnes qui pensent qu’elles sont plus populaires que les autres ou ceux qui pensent avoir un comportement beaucoup plus sain que les autres.
140. L’illusion de transparence
C’est la tendance qu’ont les personnes à surévaluer et surestimer la connaissance que les autres ont de leur situation et état mental.
Exemple : le conférencier qui est persuadé que son audience a perçu son degré réel de stress alors que bien souvent sa vision est supérieure à la réalité.
141. Le biais de groupe
C’est un phénomène qui pousse les gens à accorder un traitement préférentiel à ceux qu’ils perçoivent comme faisant partie de leur propre groupe et les incitent à prendre plus de risques qu’en étant seul car ils croient que le risque est partagé et donc moindre.
Exemple : les équipes sportives, les militants, les membres d’un jury…
142. L’hypothèse du monde juste
Ou la croyance en un monde juste est un biais cognitif selon laquelle le monde est fondamentalement juste : on obtient ce que l’on mérite ce qui pousse à rationaliser l’injustice en considérant que les victimes méritent ce qui leur arrive. C’est le concept de : tu récoltes ce que tu sèmes.
Exemple : toutes les personnes qui croient au karma ou ceux qui blâment les pauvres ou les chercheurs d’emplois.
143. La chance morale
Ce biais correspond à la tendance des personnes à attribuer une position morale plus ou moins importante en fonction du résultat d’un événement ou d’une action.
Exemple : 2 conducteurs alcoolisés rentrent chez eux à 3h12 du matin dans 2 directions opposées.
Ils sont tous les deux, torchons chiffons carpette.
Le premier rentre sain et sauf. Le deuxième est surpris par un enfant qui se jette sur son ballon à 3h45 (ne me demandez pas ce que fait l’enfant à 3h45 à jouer au ballon sur la route).
Il se jette sur la pédale de frein mais comme il est imbibé, il ne peut éviter le gamin.
Qui des deux est le plus blâmable sachant que tous les deux sont rentrés en étant totalement alcoolisés ?
Le premier a bénéficié de la chance morale.
Ps : je vous rassure après 2 semaines d’hospitalisation, le gamin s’en tire sans aucune séquelle.
144. Le réalisme naïf
Appelée également réalisme direct ou réalisme du bon sens, c’est la croyance selon laquelle nous voyons la réalité telle qu’elle est réellement, de manière objective et sans parti pris. Les faits sont clairs, limpides et évidents. Les personnes rationnelles sont d’accords avec nous et toutes celles qui ne le sont pas sont soit irrationnelles, soit mal informées, soit paresseuses soit biaisés. C’est la théorie du bon sens de la perception.
Exemple : les personnes qui se disent je vois un caméléon vert c’est qu’il est vert alors que dans 1 heure il sera marron.
145. Le cynisme naïf
C’est un biais cognitif qui prend la forme d’un égoïsme psychologique qui pousse les gens à attendre plus de biais égocentrique chez les autres que chez eux.
Exemple : le peuple qui affiche un cynisme naïf vis-à-vis des gouvernements et les politiques à travers la défiance et le doute.
146. Le biais d’homogénéité hors groupe
Ou l’effet d’homogénéité hors groupe c’est la perception des individus qui considèrent que les membres de leur propre groupe sont relativement plus variés que les membres d’autres groupes.
Exemple : ce qui pensent et se disent : « ils se ressemblent mais nous, nous sommes diversifiés et différents ».
147. Le biais puritain
Ce biais désigne la tendance à concéder la cause d’un résultat non souhaitable ou d’un acte répréhensible d’une personne à une déficience morale ou à une absence de maîtrise de soi plutôt que de prendre en considération l’impact de caractéristiques sociétales plus larges.
Exemple : ceux qui pensent que l’obésité d’une population n’est due qu’au manque de motivation de la population sans tenir compte de la société.
148. Le biais d’auto-complaisance
C’est la tendance à mettre en avant et à revendiquer davantage de succès que d’échecs.
Les gens évaluent les informations ambiguës d’une façon qui profite à leurs intérêts.
Exemple : un athlète qui a une bonne performance et qui explique que c’est grâce à son travail acharné mais quand il en a une mauvaise il attribue ça à la sévérité de l’arbitre.
149. Le biais d’information partagée
Il est connu comme étant la tendance des membres du groupe à dédier beaucoup plus de temps et d’énergie à discuter d’informations connues et partagées par tous les membres et beaucoup moins d’énergie et de temps et d’énergie à échanger des informations connues par certains membres.
Exemple : lors des réunions, ceux qui passent beaucoup de temps sur les informations générales et très peu de temps sur les subtilités, les détails.
150. La justification du système
Ce biais cognitif correspond à la tendance à protéger, défendre et renforcer le statu quo.
Toutes les négociations, arrangements, compromis vont dans le sens de l’existant en dénigrant les alternatives même s’il y a un intérêt personnel ou collectif.
Exemple : les syndicalistes qui défendent coûte que coûte les acquis sans tenir compte des éventuels changements positifs.
151. Le biais d’attribution de traits
La tendance des personnes à se considérer comme ayant une variabilité en termes de comportements, d’humeur et de personnalités en estimant que les autres sont beaucoup plus prévisibles.
Exemple : il s’apparente au biais d’homogénéité hors groupe sauf que dans ce cas, c’est un individu unique qui est victime de ce biais.
152. L’erreur ultime d’attribution
Similaire à l’erreur d’attribution fondamentale, ce bais se caractérise par une personne qui est susceptible de favoriser un groupe en l’occurrence son groupe d’appartenance lors d’une attribution causale par rapport à un autre groupe.
Exemple : les succès ont été possibles grâce aux causes internes du groupes et les échecs à cause des éléments ou causes externes.
153. L’effet pire que la moyenne
C’est la propension à se croire bien pire que les autres dans l’exécution des tâches difficiles.
Exemple : on a tous, au moins, un exemple de ce type de personne dans l’entourage, pas vrai ?
Les biais cognitifs de mémoire ou liés à des erreurs mémorielles
154. L’effet de bizarrerie
Ou effet de distinctivité c’est le fait que des éléments bizarres, étranges ou inhabituels sont mieux mémorisés que les éléments plus communs.
Exemple : imaginez un singe jongler avec des couches sur un vélo dans la rue voisine.
155. Le conservatisme
C’est le phénomène qui pousse à l’immobilisme en résistant au changement pour maintenir et préserver le statut quo.
Exemple : ceux qui se battent pour la préservation d’une culture ou d’une nation.
156. Le biais de cohérence
C’est la capacité à se souvenir de manière incorrecte de ses comportements ou attitudes passés en pensant qu’ils ressemblent à des comportements et attitudes actuels. C’est également le fait d’être cohérent avec ses engagements et actions passés.
Exemple : quand un représentant d’une association vous aborde dans la rue, en vous demandant si vous avez 2 minutes ou si vous êtes concerné par la cause qu’il défend. Si vous répondez « oui », il y a de très fortes chances que vous répondiez également oui à la prochaine question ou demande et ainsi de suite.
157. L’effet de contexte
C’est un phénomène qui démontre que la mémoire et la perception d’un stimulus sont liées au contexte c’est-à-dire aux facteurs environnementaux. Concrètement, les souvenirs hors contexte sont plus compliqués à garder en mémoire.
Exemple : il est plus facile de se rappeler de ses souvenirs d’enfance dans la maison où on a grandi.
158. L’effet de race
La tendance des personnes d’une même ethnie à avoir des difficultés à identifier les membres d’une ethnie différente de la leur.
Exemple : on reconnaît et on se souvient plus facilement des visages qui nous sont familiers.
159. La cryptomnésie
La confusion entre un souvenir et l’imagination. Parfois, une expérience nouvelle propre est en fait un souvenir oublié ou caché.
Exemple : l’hypnose est un bon moyen de travailler sur ce biais cognitif.
160. Le biais égocentrique
Ou biais d’égocentrisme repose sur le fait qu’une personne surestime ou surévalue sa contribution ou sa responsabilité au sein d’un groupe.
Exemple : le pêcheur au sein d’un chalutier qui pense qu’il a péché le poisson de sa vie.
161. Le biais de l’affaiblissement de l’affect
Un biais qui se manifeste quand l’émotion associée à des souvenirs négatifs ou désagréables s’estompe beaucoup plus vite que l’émotion reliée à des événements positifs.
Exemple : je pense que vous avez un exemple lié à un souvenir propre, pas vrai ?
162. Le faux souvenir
Ou biais du faux souvenir ou syndrome des faux souvenirs est un phénomène où l’imagination est confondue avec un souvenir. En d’autres termes, la personne se rappelle d’un évènement qui n’a jamais existé.
Exemple : il y a des condamnés qui ont avoué un souvenir qui n’a jamais eu lieu.
163. L’effet de génération
Ou effet d’auto-génération, il se caractérise par le fait qu’une information auto-générée ou générée par l’individu lui-même est bien mieux mémorisée.
Exemple : les gens sont plus en mesure de se rappeler de phrases citées par leurs soins que de phrases concoctées par d’autres.
164. L’effet Google
Ou amnésie numérique correspond à la tendance à oublier les informations facilement trouvables et accessibles en ligne en s’appuyant sur les moteurs de recherche Internet. On stimule moins notre mémoire.
Exemple : est-ce que vous aussi, vous avez le réflexe Google dès que vous avez une question importante dont vous n’avez pas la réponse ? Vous avez oublié le dernier évènement de la décennie, le nom de l’acteur primé de l’année, le nom de votre acteur préféré… il suffit de demander à Google, pas vrai ?
165. L’effet d’humour
Ce biais cognitif se traduit par le fait qu’il est plus facile et plus simple de se remémorer des éléments humoristiques parce qu’ils sont distinctifs en suscitant une certaine excitation émotionnelle favorisant la stimulation de la mémoire.
(Quel bon acteur ce lion, pas vrai ?)
Exemple : quel est le dernier moment drôle que vous avez vécu ? Quel est le moment drôle ou le plus marquant de votre vie ?
166. L’effet de décalage
C’est un phénomène selon lequel l’apprentissage est plus efficace lorsque les durées entre les sessions sont plus longues que l’inverse.
Exemple : des participants à différents tests de mémoire ont eu de meilleurs résultats que lorsqu’ils avaient plus de temps pour mémoriser avec des intervalles plus longs.
167. Le biais de nivelage et d’affinement
Ou biais de nivellement et d’affinement se caractérise par la tendance d’une personne à garder en mémoire davantage les petits détails qu’elle considère comme importants plutôt que l’ensemble d’un évènement quitte à exclure des parties complètes.
168. L’effet des niveaux de traitement
La mémoire s’appuie sur différentes méthodes de codage pour stocker les informations avec différents niveaux d’efficacité.
169. L’effet de longueur de liste
C’est le phénomène qui pousse les personnes à mémoriser un petit pourcentage d’éléments dans une liste qui est longue. Par contre, à mesure que la liste s’allonge, le nombre d’éléments mémorisés augmente.
Exemple : la personne qui ne souvient pas de la liste des courses quand elle est très petite mais qui garde en mémoire plus de produits quand la liste est longue.
170. L’effet de désinformation
Appelé également effet de fausse information, il correspond au moment où la mémoire devient bien moins précise à cause des interférences des informations ultérieures
Exemple : quand une personne est bombardée d’informations à travers les médias et qu’elle finit par ne plus savoir la vérité.
171. L’effet de modalité
Durant un processus de mémorisation ou de rappel, la performance de la mémoire est plus élevée vis à vis des derniers éléments d’une liste quand les éléments de la liste ont été présentés de manière auditive ou orale que lorsqu’ils ont été transmis par écrit.
172. Le biais mnésique associé à l’humeur
Ou biais mnésique congruent à l’humeur c’est l’optimisation et la récupération des informations par la mémoire liées à l’humeur actuelle disons l’humeur du moment.
Exemple : quand vous vous rappelez de souvenirs tristes alors que vous êtes triste ou quand vous vous remémorez des souvenirs joyeux quand vous êtes heureux et que vous prenez du plaisir (comme diraient certains : quand vous vous enjaillez ou vous vous enjoyez).
173. La loi de l’effet suivant
Ou l’effet suivant ou effet prochain sur la liste se caractérise par une mémorisation alternée lorsqu’une information émane d’une personne qui a pris la parole au sein d’un groupe en utilisant un ordre prédéfini et prédéterminé.
Exemple : imaginez une discussion avec un tour de table dans le sens des aiguilles d’une montre la personne numéro 10 aura beaucoup de mal à se rappeler du discours de la personne numéro 9 à cause, probablement, de la distraction ou de l’amnésie rétrograde.
174. L’indiçage partiel
C’est le fait d’afficher certains éléments d’une liste pour ensuite récupérer, plus tard, un élément conduit à rendre plus difficile la récupération et l’assimilation des autres éléments.
175. La règle pic-fin
C’est le phénomène à travers lequel les personnes perçoivent et jugent, essentiellement, une expérience en tenant compte de l’apogée ou du paroxysme et en tenant compte de la fin et non pas en se basant sur la somme ou la moyenne des moments et périodes qui composent l’expérience.
Exemple : la personne qui a eu un examen médical qui s’est terminé sur une douleur atroce.
176. L’effet de supériorité de l’image
Le biais qui conforte l’idée que les visuels c’est-à-dire les images ou photos sont plus susceptibles d’être mémorisées que les mots. C’est le fameux concept de Confucius qui dit qu’une image vaut 1000 mots.
Exemple : normalement, vous allez plus facilement retenir un dessin qu’un paragraphe, une photo qu’une description, pas vrai ?
177. L’effet de positivité
C’est la tendance notamment chez les personnes âgées ou disons plutôt les seniors, les aînés, les anciens (eh oui, parce que comme j’aime à le dire après un certain âge : on ne vieillit plus, on prend de l’âge, pas vrai ? 😉) préfèrent garder en mémoire les informations positives plutôt que informations négatives.
Exemple : lors des épidémies, les gens qui préfèrent se souvenir des élans de solidarité.
178. L’effet de primauté
Ce biais met en avant le fait que dans une séquence ou une série, les éléments les plus faciles à retenir et à mémoriser sont ceux de la fin puis ceux du début. Par conséquent, les éléments du milieu sont ceux qui sont susceptibles d’être le plus difficile à garder en mémoire.
Exemple : le principe de la première impression qu’on a d’une personne ou l’exemple de la dernière phrase d’un discours.
179. L’effet de difficulté de traitement
Ou la difficulté de traitement est un biais qui veut qu’une information qui nécessite plus de temps, plus d’énergie à lire, à analyser et à comprendre sera plus facilement retenue, assimilée et mémorisée.
Exemple : le poème appris sur les bancs de l’école primaire, après de longues heures de galère, il y a plusieurs décennies est encore ancré dans la mémoire.
180. La bosse de réminiscence
C’est la tendance des personnes adultes ou plus âgées à se rappeler et à se remémorer des événements personnels des périodes antérieures de leur vie et plus particulièrement du début de l’âge adulte ou de l’adolescence.
Exemple : rappelez-vous des discussions, des histoires, des anecdotes de vos grands-parents ou des papis et mamies que vous avez croisés dans votre vie.
181. L’effet d’auto-référence
Ce biais correspond à la capacité des gens à se rappeler plus facilement des souvenirs relatifs à eux-mêmes plutôt des informations similaires concernant autrui.
Exemple : normalement, vous allez plus facilement retenir l’anniversaire de vos parents que celui de vos collègues de travail. Autre exemple : vous allez plus facilement vous rappeler des anniversaires qui sont proches de votre date d’anniversaire par rapport aux autres.
182. La confusion des sources
C’est le fait de confondre les souvenirs épisodiques avec différentes autres informations suscitant et engendrant des souvenirs modifiés et déformés.
Exemple : lorsque de sa première campagne, le président Ronald Reagan a raconté l’histoire d’un héros de la première guerre mondiale qui ressemblait de manière très frappante au film « Le Porte-avions X ».
183. L’effet d’espacement
Une information est mieux mémorisée si l’exposition à celle-ci est continue et répétée sur une longue période davantage que sur une courte.
Exemple : le bachotage versus l’apprentissage en continu.
184. L’effet projecteur
La tendance à surévaluer et surestimer le fait d’être remarqué par les autres que ce soit au niveau du comportement ou de l’apparence.
Exemple : celui ou celle qui pense qu’il ou qu’elle constitue le centre du monde surtout quand la personne a un comportement atypique ou inhabituel.
185. Le biais de stéréotype
C’est quand la mémoire est déformée par les stéréotypes.
Exemple : les stéréotypes de genre ou culturels.
186. L’effet de suffixe
Ce biais correspond à la réduction de l’effet de récence suite à un élément sonore qui est ajouté à la liste que la personne n’est pas tenue de se rappeler.
187. La suggestibilité
La suggestibilité c’est une sorte de mauvaise attribution où les idées suggérées et erronées provenant de différentes sources sont confondues avec la mémoire.
Exemple : les enfants dont les parents leur ont dit qu’ils étaient excellents pianistes et qui pensent qu’ils sont doués alors que les parents veulent simplement les encourager.
188. La tachypsychie
Ou perception du temps se caractérise par le temps perçu par une personne qui s’allonge face à des situations ou événements qui semblent se ralentir ou se contracter.
Exemple : les personnes qui sautent en parachute.
189. L’effet de téléscopage
Ou polarisation télescopique c’est la tendance à déplacer les événements récents, de manière plus éloignée, dans le temps et les événements distants, de façon plus avancée, dans le temps. En d’autres termes, les évènements d’actualités, récents paraissent plus distants et les évènements temporellement plus anciens paraissent plus récents : un peu comme un télescope.
Exemple : quand vous achetez un produit qui est censé durer un mois et qu’au bout de 3 semaines vous avez l’impression que ça fait à peine quelques jours que vous l’avez acheté.
190. L’effet du testing
Le fait de challenger sa mémoire en la testant améliore la rétention d’informations au lieu de se contenter de les réétudier.
Exemple : le fait d’écrire ou de réécrire plutôt que de simplement lire et relire.
191. L’effet du mot sur le bout de la langue
Ou phénomène du mot sur le bout de la langue c’est ce moment où on se rappelle plusieurs éléments d’un ensemble mais où on est incapable de se rappeler de l’entièreté : souvent il manque un mot.
C’est frustrant, pas vrai ?
Exemple : rappelez-vous la dernière situation où ça vous est arrivé !
192. Le syndrome Travis
C’est la tendance à surestimer ou surévaluer l’importance du présent. Il est lié au snobisme chronologique selon laquelle la pensée, la science, l’art… d’une époque antérieure est essentiellement inférieur à celle ou celui du présent.
Exemple : ceux qui pensent que la science du passé est obsolète ou périmée par rapport à celle d’aujourd’hui. Entre nous, les voitures existent grâce aux carioles qui elles-mêmes existent grâce aux chevaux qui eux-mêmes existent grâce à…
193. L’effet verbatim
On se souvient plus facilement de la synthèse ou de l’essentiel que de la formulation exacte. En d’autres termes, les souvenirs sont, bien souvent, des représentations que des copies conformes, exactes.
Exemple : combien connaissez-vous d’histoires ou de concepts dont vous avez oublié les détails mais dont vous vous souvenez de l’idée générale ?
194. L’effet Von Restorff
Ou effet d’isolation expliqué par le psychiatre Hedwig Von Restorff correspond au fait qu’un élément a plus de chances d’être mémorable s’il ressort par rapport à d’autres éléments.
Exemple : le pouce ou l’index levé ou le mot gras dans un texte. Il est également très utilisé en humour.
195. L’effet Zeigarnik
Les tâches interrompues ou inachevées sont mieux retenues et mieux mémorisées que les tâches terminées. De plus l’engagement dans la réalisation d’une tâche va susciter et nourrir une motivation et une envie de l’achever.
Exemple : normalement si vous voulez écrire un livre c’est pour le terminer, pas vrai ? normalement, si vous commencez à cuisiner un plat c’est pour le déguster, pas vrai ?
Alors comment vous sentez-vous après avoir ingurgité cette longue liste de biais cognitifs ?
Quel est votre préféré ?
Lesquels ai-je oublié ?
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