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Le biais du survivant est un biais central parmi la flopée des biais cognitifs qui pousse à surévaluer les chances de réussite en focalisant son attention sur la minorité de personnes (les « survivants ») ayant réussi qui font souvent office d’exception sans tenir compte de l’écrasante majorité beaucoup plus représentative qui à échouer.

Vous avez forcément des souvenirs ou des exemples, pas vrai ?

Avant d’aller plus loin, si vous voulez en savoir plus sur les biais cognitifs alors je vous invite à découvrir mon article complet sur le sujet qui regroupe 195 biais cognitifs.

 

Les biais cognitifs

Un biais cognitif est une distorsion au sein du traitement cognitif d’une information.

En clair, il agit comme une déviation au niveau des processus mentaux liés à la connaissance, à l’attention, à la perception, la mémoire, la prise de décision, le langage, le raisonnement, l’intelligence, la résolution de problèmes ou encore l’apprentissage.

En d’autres termes, les biais cognitifs nous poussent à adopter des comportements et des décisions irrationnels.

Comme vous l’avez, il y en a beaucoup : une très grande flopée.

Certains sont assez populaires mais la plupart totalement inconnus.

Voici quelques biais très populaires.

 

Le biais de confirmation

Le biais de confirmation est le biais cognitif qui vise à privilégier les informations qui confirme ses hypothèses et ses idées préétablis ou en accordant moins d’importance aux informations ou hypothèses qui vont à l’encontre de ses conceptions. Cela se traduit, la plupart du temps, par une résistance au changement.

 

Le biais de négativité se caractérise par le phénomène qui pousse les individus à davantage se focaliser sur les expériences négatives plutôt que les expériences positives.

Par exemple :

  • on se rappelle plus souvent des mauvaises nouvelles au détriment des bonnes
  • les échecs marquent bien plus que les succès
  • on retient davantage les critiques plus que les compliments

 

L’effet de simple exposition

Le psychologue américain Robert Zajonc défini l’effet de simple exposition comme étant une hausse de la probabilité d’avoir un sentiment positif vis-à-vis une personne ou d’un objet à travers la simple exposition répétée de cette dernière ou ce dernier.

 

Ce biais est très utilisée en marketing ou en communication comme vous pouvez le constater à travers l’omniprésence des spots de publicitaires sur tous les canaux de communications (TV, radio, réseaux sociaux, presse écrite, affichages urbains…), des logos, des produits… et ce, même si la marque est déjà populaire, connue et reconnue.

Les marques, les communicants et les marketers savent pertinemment que ce type de campagne agit, essentiellement, sur l’inconscient ce qui veut dire que même si le consommateur n’y prête guère attention, il y a tout même un impact ainsi qu’une influence.

 

 

Le biais de conformisme

Le biais de conformisme ou biais de conformité repose sur le fait d’adopter un comportement, une habitude ou une décision en suivant l’avis général du plus grand nombre dans une optique d’intégration sociale.

Il est appelé par certains « l’effet du mouton de panurge ».

 

Voici un exemple avec l’expérience de Asch :

 

 

L’effet d’ancrage

L’effet ou biais d’ancrage repose sur le fait que le cerveau a tendance à se raccrocher à la première information reçue pour arrêter son jugement dans un contexte ou un environnement incertain.

En d’autres termes, il y a une surévaluation de la première information.

 

Exemple : si un recruteur reçoit plusieurs candidats similaires, il sera tenté d’embaucher le premier.

C’est, en quelques sortes, le concept de la première impression.

 

Le biais d’attention

Le biais d’attention ou biais attentionnel est un biais cognitif correspond à la façon dont le cerveau va traiter certaines informations de manière sélective en fonction des centres d’intérêts ou des situations.

Typiquement, à titre d’exemple, le biais attentionnel va accroitre l’intérêt des prospects déjà intéressés ou prêts à acheter un produit vis-à-vis d’une campagne de communication lié à ce dernier.

Voilà pourquoi les professionnels du marketing cherchent de plus en plus à cibler leurs campagnes.

 

Le biais d’information

Le biais d’information vous pousse à croire que plus vous collectez d’informations et plus votre prise de décision et vos choix seront meilleurs.

Par exemple, le fait de connaitre tous les effets secondaires d’un médicament ne le rend pas moins efficaces ou plus efficient.

 

Le biais du survivant : la définition

Le biais du survivant c’est l’attitude qui pousse à développer une vision biaisée de la réalité en tirant des conclusions et surtout en surévaluer les chances de réussite en se basant une minorité.

On peut citer un exemple lié à l’entrepreneuriat.  Celui de la modélisation des entrepreneurs à succès. Nombreux sont ceux qui étudient, analysent, décortiquent les habitudes, les stratégies, les techniques et l’état d’esprit des entrepreneurs qui ont eu des réussites probantes.

L’idée sous-jacente derrière est d’arriver à trouver des points communs et idéalement une recette ou une sauce secrète duplicable pour obtenir un résultat similaire.

Et forcément, si on s’entête à chercher, on finit par identifier des similarités et par élaborer une vision, un programme et un plan d’action spécifique.

Très souvent on va retrouver (à minima) les 3 caractéristiques suivantes : courage, discipline et créativité.

 

L’histoire de l’avion à titre d’exemple

Durant la Seconde Guerre Mondiale, Abraham Wald, un statisticien de renom s’est intéressé au biais du survivant trouver des solutions afin de réduire la perte des bombardiers victimes des tirs ennemis.

En se penchant plus en profondeur sur les dommages subis par des aéronefs de retour de mission, il a conclu, après étude, qu’il fallait blinder et renforcer les endroits les moins endommagés des appareils.

Effectivement, Wald s’est rendu compte que toutes les études précédentes ne prenaient en compte que les aéronefs qui étaient rentrés au camp de base et donc qui avaient survécus en occultant totalement tous les avions qui avaient disparus.

Par conséquent, il a très vite constaté que les endroits impactés identifiés sur les avions épargnés représentaient les zones capables de mieux résister aux dommages puisque les aéronefs réussissaient à rentrer au camp de base.

En conclusion, le statisticien a compris que lorsqu’un avion était gravement endommagé à un des endroits critiques, il ne rentrait pas.

Du coup, c’était ces endroits non endommagés chez les avions survivants qui devaient être optimisés, renforcés et blindés et non pas les endroits qui ne présentaient pas défaillances majeures.

 

Pourquoi le biais du survivant est dangereux ?

Il y a un risque et surtout un gros problème avec les biais et notamment avec le biais du survivant.

La plupart des personnes confrontés à cette réalité tirent des conclusions en ne se concentrant que sur le succès des survivants.

En d’autres termes, comme dirait l’autre c’est l’arbre qui cache la forêt.

En effet, derrière une réussite exceptionnelle, extraordinaire ou fascinante, il y a des centaines, des milliers voire des millions d’échecs ou de personnes qui ont échoués.

Combien d’auteurs ont échoués ?

Combien d’entrepreneurs se sont viandés ?

Combien de footballeurs se sont mangés des claques monumentales les poussant à abandonner ?

 

 

 

Le plébiscite et la viralité

Effectivement, comme souvent, la majorité silencieuse qui part définition ne fait pas de bruit parce qu’invisible dans les médias TV, presse écrite, réseaux sociaux… est oubliée.

Les médias qu’ils soient sociaux ou traditionnels recherchent le plébiscite et la viralité.

Pour se faire, ils ont recours notamment au storytelling qui est vecteur d’émotions fortes.

Et comme vous l’imaginez, la success story fascine beaucoup que l’échec monumental. Et par conséquent, face à une concurrence toujours plus féroce pour obtenir le maximum d’attention, le choix est vite vu :  les médias préfèrent mettre en avant les histoires de réussites.

 

L’inspiration

Oui la peur fait plus vendre que la joie. Oui, les médias préfèrent promouvoir les drames, les conflits et les désastres.

Néanmoins, il est plus intéressant bien souvent d’avoir une happy end ou fin heureuse pour susciter des émotions fortes.

Le côté motivationnel et inspirationnel a tendance plus facilement émouvoir et surtout à fidéliser.

Les médias sont avant tout et surtout des entreprises qui recherchent le profit et le profit passe par la rechercher du clic et des vues pour capter et maintenir l’attention.

Ils se contentent de répondre à la demande du marché.

Le consommateur lambda a besoin certes d’avoir peur mais aussi de rêver en pouvant s’identifier pour créer notamment de la frustration et ainsi booster les ventes.

En bref, c’est une histoire d’attentes, de dosage et de savant mélange.

 

Comment limiter l’impact du biais du survivant ?

La psychologie positive propose plusieurs axes de réflexion afin d’être plus heureux, plus positif et plus optimiste.

En voici 3 :

 

  • La prise de recul

L’une des clés centrales repose sur le fait du prendre du recul et de notamment s’intéresser aux échecs idéalement autant que les réussites.

En plus, il y a beaucoup d’enseignements à tirer des échecs et plus précisément au niveau des modèles de réflexion, de l’attitude, des stratégies mais aussi des actions.

Il faut arriver à trouver le bon équilibre entre analyse des succès et analyse critique des échecs.

Et je vous l’accorde, c’est loin d’être évident.

Ce qui est sûr c’est cette approche permet de rééquilibrer la perception de la réalité et par conséquent d’avoir un jugement et une prise de décision plus éclairés, plus pragmatiques et moins émotionnelles.

Non seulement on peut gagner du temps, de l’énergie et de l’argent mais également de subir un ou plusieurs ascenseurs émotionnels.

 

  • La stratégie du verre à moitié plein

Vous connaissez l’image ou la métaphore du verre à moitié plein ?

Techniquement à moitié vide pour certains et à moitié plein pour d’autres.

D’ailleurs, à ce propos, je vous renvoie vers mon article sur le sujet.

Eh bien, l’idée c’est d’avoir toujours cette dualité en tête dans le maximum de cas de figures.

Vous devez adopter l’attitude du juge.

En effet, avant de trancher le juge va écouter les deux parties, analyser les conclusions de l’enquête et peser le pour et le contre.

En clair, il est très méticuleux.

Alors oui, ça demande plus de rigueur, d’efforts et de remise en question mais comme vous le savez le résultat n’est pas le même surtout quand les enjeux sont conséquents.

 

  • La gratitude

Beaucoup d’entrepreneurs, de collaborateurs, d’experts, de freelances, d’experts… et plus largement d’individus souffre d’une « maladie terrible » : une sorte de venin émotionnel ou poison psychique.

Ils ne peuvent pas s’empêcher de constamment se comparer aux autres.

Je veux parler ici des personnes qui le font avec de mauvaises intentions, un mauvais état d’esprit et une mauvaise attitude.

C’est un vrai fléau qui se propage à vitesse grand V. Il ne fait enflammer la jalousie, la vanité ou encore l’orgueil.

Il est bien souvent lié également à un syndrome de l’imposteur.

Le pire c’est qu’ils comparent sans avoir les tenants et les aboutissants ce qui veut dire qu’ils partent automatiquement avec une réalité biaisée et des handicaps.

Pour moi, il n’y a rien de pire pour s’autodétruire de l’intérieur.

Apprenez plutôt à chérir, cultiver et nourrir la vraie gratitude qui va vous faire aimer le processus, la discipline et l’amour pour développer la confiance en soi, le talent et la créativité.

Qu’en pensez-vous ?

 

 

Conclusion

En conclusion, il faut garder à l’esprit qu’une réussite est liée à différents éléments qui changent en fonction de l’environnement. L’élément central est le contexte.

Une réussite passée doit être étudiée en tenant du contexte passé et du contexte présent pour maximiser les chances de réussir dans le futur.

Le biais du survivant est un des biais cognitifs parmi les plus complexes à appréhender, maitriser et surmonter.

Tout simplement parce qu’ils vous rappellent que vous êtes et vous serez en permanence confrontés à des échecs.

En vous rappelant que les statistiques et les probabilités de réussite sont bien inférieures à ce que vous pensez et ce que vous imaginez.

Pour aller plus loin, je vous invite à réserver une séance de coaching et consulting complète 100% personnalisée.

 

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